Si l’on y réfléchit bien, l’expérience universitaire est assez étrange. Vous prenez une bande d’adolescents et vous les envoyez dans un nouvel environnement plein d’étrangers et peu surveillé. Comment cela peut-il être facile, même pour l’enfant le plus résistant?
Imaginez ce que cela doit être pour vos enfants. Ils viennent de quitter leur maison. Ils partagent désormais leur petit espace de vie avec des étrangers. Comme si cela ne suffisait pas, ils doivent s’adapter à de nouveaux horaires de cours. Ils prennent leurs repas avec beaucoup d’autres étrangers dans des réfectoires qu’ils ne connaissent pas. Le soir, ils doivent s’endormir dans un bâtiment (dortoir) rempli d’autres adolescents qu’ils viennent de rencontrer ou qu’ils ne connaîtront jamais. Le week-end, ils sont en grande partie sans surveillance dans des fêtes où l’alcool coule à flots.
Pendant qu’ils s’adaptent, ils essaient de savoir avec qui ils doivent être amis, avec qui ils doivent prendre leurs repas et comment étudier efficacement pour leurs cours. À ce jeune âge, on attend d’eux qu’ils choisissent une matière principale afin d’avoir un parcours de vie. Enfin, ils tentent d’accomplir toutes ces tâches tout en étant privés de leur famille et de leurs amis à la maison. Cela semble être une recette pour beaucoup d’anxiété et de confusion, n’est-ce pas ? Il n’est donc pas surprenant que tant d’étudiants souffrent d’anxiété.
Les parents envoient leurs enfants à l’université avec de grands espoirs, de merveilleuses intentions et beaucoup de nouveaux draps, serviettes et articles de toilette. Il y a ensuite beaucoup de discussions sur la façon de gérer le manque des enfants et le vide du nid. J’aimerais ici mélanger un peu la conversation. Je pense que l’accent devrait être mis sur l’aide à apporter aux enfants pour qu’ils s’adaptent. Si les enfants s’adaptent, les parents s’adapteront à un foyer plus vide.
J’aimerais donner mes meilleurs conseils aux parents. Il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire pour aider vos enfants à passer le cap de la première année de manière efficace.
- Attendez-vous à ce que vos enfants soient confrontés à une certaine anxiété transitoire et à des difficultés en cours de route. Si vos enfants décrivent les choses comme allant parfaitement bien, ils ne sont probablement pas honnêtes avec vous.
- Lorsque vos collégiens vous contactent, écoutez beaucoup. Plus vous écouterez, plus ils se confieront. Écoutez les hauts et les bas.
- Demandez à vos enfants s’ils veulent simplement que vous les écoutiez ou s’ils souhaitent que vous les aidiez à résoudre leurs problèmes.
- Assurez-vous que les enfants savent que vous êtes disponible. Ne partez pas du principe qu’ils le savent. Beaucoup d’enfants me disent que leurs parents sont dédaigneux ou indisponibles. Je suis désolée si c’est difficile à entendre. Je ne fais que décrire ce que j’ai entendu au cours de trois décennies d’écoute des enfants.
- Ne faites pas porter la conversation sur vos propres angoisses. Les enfants se renferment sur eux-mêmes lorsque leurs parents sont anxieux. Après tout, comment peuvent-ils se confier à des parents qui leur semblent incapables de gérer leurs propres émotions ? Parlez de vos angoisses à vos amis ou à votre partenaire.
- Soyez attentif aux détails. Lorsque vous aurez un contact de suivi avec eux, vous voudrez vérifier les détails. Vos enfants sauront que vous les avez écoutés si vous vous souvenez des détails.
- Prévoyez toujours des contacts de suivi. Vous et vos enfants pouvez décider ensemble de la fréquence des contacts, mais veillez à ce qu’il y ait un suivi. Croyez-moi. Vos enfants apprécieront.
- Si vous n’arrivez pas à savoir comment vont vos enfants, vous devriez peut-être prévoir une visite. Il est très difficile d’évaluer l’état de vos enfants à partir d’un contact téléphonique.
- Si vous avez l’impression que vos enfants deviennent excessivement anxieux ou déprimés et que leur humeur et/ou leur anxiété interfèrent avec leur sommeil, leur alimentation et leur fonctionnement général, envisagez de leur demander de se faire aider par le centre d’orientation du collège ou par un thérapeute qui travaille avec les étudiants du collège.
- Et surtout : Faire preuve de patience. La première année d’université sera un peu éprouvante, mais nous espérons qu’elle sera une expérience positive.
