Comment le fait d’être un rebelle en amour peut vous apporter de la joie dans vos relations

Points clés

  • Un excès d’abnégation dans une relation peut créer des problèmes ultérieurs.
  • Demander ce que l’on veut et ce dont on a besoin peut en fait créer un lien plus étroit dans une relation.
  • Les tigres de vos relations peuvent être transformés en moments de croissance et de transformation personnelles.
  • Ne laissez pas les mythes de l’amour vous freiner ; vous pouvez connaître les plaisirs de l’intimité grâce à de nombreux types de liens et d’engagements.

Voici la troisième partie d’une série de trois articles sur les mythes de l’amour qui peuvent nous causer plus de chagrin que de bonheur. Dans mon premier article, j’ai parlé du mythe selon lequel l’amour guérit tout et du mythe selon lequel les relations à long terme sont la seule façon de vivre une véritable intimité. Dans mon deuxième article, j’ai abordé le mythe selon lequel il n’existe qu’une seule âme sœur pour chaque personne et que nous sommes des ratés si nous ne l’avons pas trouvée. Aujourd’hui, j’explore le mythe qui nous encourage à être toujours désintéressés en amour. Je termine par quelques conseils pour transformer les déclencheurs de votre relation en opportunités de croissance.

Mythe 4 : Soyez désintéressé en amour et en érotisme ; ne vous concentrez pas sur vous-même

Ma réponse : À l’inverse, il faut se remplir de soi-même.

Une vieille histoire romantique veut que l’on se perde au profit de l’être aimé. Au contraire, je crois qu’il est important de faire la distinction entre le partage de soi – qui est source de liens et d’empathie – et laperte de son identité au profit des besoins de quelqu’un d’autre, ce qui peut conduire à la codépendance, à l’attachement anxieux et, plus tard, au ressentiment.

En fait, le fait de se connecter à ses propres besoins et de demander ce que l’on veut peut paradoxalement créer un lien plus profond au sein d’une relation. Voyez les choses sous cet angle : Lorsque les gens font toujours des compromis sur ce qu’ils veulent, personne n’est vraiment heureux. Paradoxalement, lorsque nous obtenons ce que nous voulons, il est naturel de vouloir rendre la pareille.

Donnons donc à notre partenaire parce que cela lui fait du bien – par générosité, et non par compromis. Si vous avez tendance à vous perdre dans une relation ou à trop prendre soin des autres, entraînez-vous à honorer vos désirs moins égoïstes.

Vos désirs ne doivent pas non plus dépendre de quelqu’un d’autre ; ils peuvent naître en vous. Par exemple, le plaisir érotique repose sur le sentiment que vous avez de l’importance et que recevoir vos désirs est important. Exprimez donc vos préférences érotiques et permettez à votre partenaire de découvrir cette facette de votre personnalité.

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Dans les anciens textes yogiques et bouddhistes, il existe un concept appelé « joie sympathique », qui consiste à se réjouir du bonheur d’autrui. Lorsque nous nous réjouissons de la réussite de notre partenaire, il faut y voir un exemple de lien affectif plutôt que le mythe de l’amour désintéressé.

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Veillez à conserver votre propre identité dans votre relation.
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Les relations en tant que pratique spirituelle

Considérez l’idée que vos relations de toutes sortes (les plus courtes, les plus longues, celles qui ne durent pas éternellement) peuvent vous conduire à des découvertes importantes. Le professeur de méditation Phillip Moffitt écrit que les relations peuvent être classées en trois catégories : transactionnelles, égoïstes ou spirituelles.1 La catégorie transactionnelle concerne ce que vous pouvez obtenir de l’autre personne (sécurité financière, enfants) ; la catégorie égoïste concerne votre partenaire qui vous aide à améliorer votre statut (il est beau ou a de l’influence, ce qui vous donne également un statut) ; la catégorie spirituelle concerne la personne qui est votre professeur. Elle vous incite à vous éveiller et à vous approprier vos zones d’ombre. La compassion et l’absence de jugement dans toute relation n’est certainement pas toujours facile, mais elle peut être transformatrice de la meilleure façon possible. C’est comme une pratique de yoga ou de méditation tout au long de la vie – chaque jour est un choix de marcher sur le tapis ou de s’asseoir sur le coussin avec intégrité.

Nos relations sont nos plus grands professeurs ; elles sont un miroir qui nous renvoie notre lumière et notre ombre. Qu’il s’agisse d’une relation monogame de 30 ans ou d’une aventure de printemps, si vous êtes consciemment curieux de l’expérience, il peut toujours y avoir des moments révélateurs. Quel que soit le type de relation que vous entretenez, les écarts entre les deux sont autant d’occasions de vous épanouir. Même deux bateaux qui se croisent dans la nuit peuvent être le point de départ d’une réflexion sur soi. Écoutez ce qui se répercute en vous, par exemple le fait que votre partenaire ne vous fait pas ressentir une certaine chose, mais qu’il remue plutôt le couteau dans la plaie de quelque chose qui mijote déjà en vous. Une fois que nous prenons nos responsabilités, nous pouvons agir.

Cette série en trois parties a pour but de dépasser nos vieilles croyances traditionnelles sur les relations romantiques, car il est possible d’expérimenter les plaisirs de l’intimité à partir de nombreux types de connexions et d’engagements modernes. Si nous n’associions pas le découplage à l’échec, si nous n’avions pas si peur d’être seuls et si nous nous sentions libres de demander ce que nous voulons, nous pourrions nous libérer d’engagements qui ne nous correspondent pas. N’oubliez pas que c’est à vous de décider ce que signifie pour vous la « réussite » d’une relation. Alors, vivez et aimez d’une manière qui vous convient, et non pas d’une manière dont les autres ont dit que votre relation devrait être.

Références

Phillip Moffitt, « The Yoga of Relationships », Yoga Journal, mis à jour le 5 avril 2017, http://www.yogajournal.com/yoga-101/the-yoga-of-relationships.