Points clés
- Bien gérés, les petits groupes peuvent être le pivot de la vie sociale d’une personne.
- L’animateur est un élément clé et il doit faire sept choses.
- Une première étape judicieuse consiste à organiser une réunion d’essai avec un engagement minimum.
Qu’il soit virtuel ou en personne, un petit groupe se réunissant régulièrement peut être un outil enrichissant pour la croissance et le plaisir. L’accent peut être mis, par exemple, sur les livres, les films, le sport, les investissements ou le développement professionnel et personnel, ce que j’appelle un comité de conseillers. (J’ai déjà écrit à ce sujet).
Voici une approche de la création et de la gestion d’un petit club.
1. Choisissez 8 à 10 personnes pour participer à une réunion d’essai (voir ci-dessous). Choisissez des personnes intelligentes, bienveillantes, qui s’expriment sans être dominantes. Environ la moitié d’entre elles accepteront de participer et, lors d’une réunion donnée, la plupart se présenteront. Cela signifie qu’une réunion typique comptera trois ou quatre participants. C’est un nombre idéal, qui garantit la diversité des contributions tout en permettant à chaque personne de disposer d’un temps de parole suffisant.
Si vous ne connaissez pas huit à dix de ces personnes, demandez à celles que vous connaissez de vous en recommander d’autres.
2. Invitez-les à une réunion d’essai, sans engagement, juste un projet pilote à faible risque pour voir si une deuxième session vaut la peine. En outre, réduisez l’engagement des participants en minimisant le travail préalable. Par exemple, dans le cas d’un club de lecture, demandez aux invités de ne lire qu’un extrait de quelques pages que vous leur enverrez par courriel à l’avance. Dans le cas d’un club de cinéma, envoyez-leur par courriel le lien vers un extrait de film disponible sur YouTube. Par exemple, voici, en 13 minutes, les dix meilleures scènes de tous les temps de CineFix.
3. Choisissez un animateur, ou vous-même si vous pensez que vous vous en sortirez bien. L’animateur doit
a) Ouvrir la réunion trois minutes après l’heure de début prévue. Ces trois minutes permettent d’accorder un peu de grâce aux retardataires sans pour autant pénaliser indûment les participants les plus rapides.
b) Rappelez à chacun que tout ce qui est sensible doit rester dans le groupe, ce que j’appelle la règle de Vegas : Ce qui se passe en réunion reste en réunion.
c) Introduire brièvement le sujet de la réunion, par exemple, dans le cas d’une réunion du conseil d’administration : « Qui souhaite soulever une question sur laquelle l’avis du groupe pourrait être utile, ou souhaite simplement rendre compte de quelque chose que vous faites, auquel vous réfléchissez ou que vous attendez avec impatience ?
d) couper la parole à un orateur qui s’éternise ou qui émet des critiques déplacées, ce qui permet de sauver la face.
e) Invitez les personnes silencieuses à participer, par exemple : « Marie, j’ai remarqué que tu n’as pas répondu. Avez-vous quelque chose à dire ou à demander ? »
f) Terminer la réunion à l’heure prévue. Une heure a bien fonctionné pour le groupe que j’anime. Demandez des suggestions pour améliorer la prochaine réunion, et si et quand les participants souhaitent la programmer.
g) Encourager les membres à se contacter entre les réunions. Ils peuvent avoir une question, une suggestion, ou simplement souhaiter se retrouver avec un ou plusieurs participants.
A retenir
Les petits groupes permettent d’évoluer, de s’amuser et de se faire de nouveaux amis. Le modèle présenté ici, qui décrit le groupe que j’ai animé pendant 10 ans, n’est pas un mauvais point de départ.
Je l’ai lu à haute voix sur YouTube.