Dans notre dernier article, nous avons expliqué comment le fait de punir les enfants augmente leur mauvaise conduite. Nous avons commencé à décrire les étapes à suivre pour guider les enfants sans les punir. Dans le billet d’aujourd’hui, nous terminerons la discussion sur ces étapes et nous vous lancerons un défi pour que vous commenciez à agir dès cette semaine.
6. Apprendre aux enfants à réparer.
Commencez par lui apprendre que nous nettoyons tous nos propres dégâts en prenant des serviettes en papier et en l’aidant à nettoyer le lait qu’il a renversé, sans le blâmer ni lui faire honte. Lorsqu’il est un peu plus âgé, suggérez-lui de trouver un moyen de se réconcilier avec sa sœur après une dispute, une fois qu’il se sera calmé : Aimerait-elle un câlin ? Un dessin ? Jouer à un jeu ? Résistez à la honte et donnez l’exemple de la réparation et des excuses. Vous verrez qu’il vous emboîtera le pas.
7. Rappelez-vous que tout « mauvais comportement » est l’expression, même malavisée, d’un besoin légitime.
Il a une raison, même si vous pensez qu’elle n’est pas bonne. Son comportement est terrible ? Il doit se sentir mal à l’intérieur. A-t-il besoin de plus de sommeil, de plus de contacts avec vous, de plus de temps libre, de plus d’occasions de pleurer et d’évacuer ces émotions bouleversantes que nous accumulons tous ? En répondant au besoin sous-jacent, vous éliminerez le mauvais comportement.
8. Dites OUI.
Les enfants feront presque tout ce que nous demandons si nous faisons la demande avec un cœur aimant. Trouvez un moyen de dire OUI au lieu de NON, même si vous fixez une limite.
« OUI, c’est l’heure de ranger, et OUI je vais t’aider et OUI nous pouvons laisser ta tour en place et OUI tu peux grogner à ce sujet et OUI si nous nous dépêchons nous pouvons lire une histoire supplémentaire et OUI nous pouvons rendre cela amusant et OUI je t’adore et OUI comment ai-je eu la chance d’être ton parent ? OUI ! »
Votre enfant répondra avec la générosité d’esprit qui est la vôtre.
9. Se reconnecter, chaque jour.
Rappelez-vous que chaque interaction est une occasion de connexion ou de déconnexion. Une fois par jour, éteignez le téléphone, fermez l’ordinateur et dites à votre enfant :
« OK, je suis tout à toi pour les 20 prochaines minutes. Qu’est-ce qu’on fait ? »
Suivez son exemple. Le monde est plein d’humiliations pour les enfants, alors pendant ces 20 minutes, jouez les incompétents et laissez-la gagner. Les rires libèrent les peurs et les angoisses refoulées, alors assurez-vous de jouer, de rire, de faire des bêtises. Faites une bataille d’oreillers. Luttez. Blottissez-vous contre elle. Laissez-la vous dire ce qui la préoccupe, laissez-la se plaindre ou pleurer. Acceptez tous ces sentiments. Soyez présent à 100 %. Ressentir du plaisir pour votre enfant est peut-être le facteur le plus important de son développement. Et de sa coopération.
10. Rappelez-vous que la connexion et la compassion sont les secrets qui aident les enfants à vouloir suivre votre exemple.
Nous n’avons d’influence sur notre enfant que lorsqu’il se sent en contact avec nous. Il ne se sent connecté que lorsqu’il se sent compris et que nous répondons avec compassion et acceptation au lieu de juger.
Mais la compassion ne s’adresse pas seulement à votre enfant. Commencez par vous-même. Vous ne pouvez pas être un parent aimant si vous vous sentez mal dans votre peau, pas plus que votre enfant ne peut agir « correctement » s’il se sent mal dans sa peau.
En cas d’échec, faites-vous un gros câlin. Puis serrez votre enfant dans vos bras et essayez de recommencer. La connexion et la compassion transforment toute relation.
Vous n’y croyez pas ? Essayez de donner la priorité à la connexion et à la compassion cette semaine et voyez quel genre de miracle vous pouvez faire.
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*Une étude menée par le National Institute of Mental Health[i] a conclu que les temps morts sont efficaces pour amener les enfants à coopérer, mais seulement temporairement. Les enfants se sont davantage mal comportés que les enfants qui n’ont PAS été disciplinés par des temps d’arrêt, même lorsque leurs mères ont pris le temps de discuter avec eux après l’arrêt. Michael Chapman et Carolyn Zahn-Wexler, les auteurs de l’étude, ont conclu que les enfants réagissaient au « retrait d’amour » perçu en se comportant plus mal. Cela correspond aux études sur le retrait d’amour en tant que technique de punition, qui montrent que les enfants qui y sont soumis ont tendance à se comporter plus mal, à avoir une moins bonne santé émotionnelle et à avoir une moralité moins développée [ii]. Ces résultats ne sont pas surprenants, étant donné que les enfants ont besoin de se sentir connectés à nous pour se sentir en sécurité, et qu’ils sont susceptibles de passer à l’acte lorsqu’ils ne se sentent pas en sécurité.
Vous souhaitez découvrir les recherches qui sous-tendent cette approche ? Les citations de cet article sont disponibles ici.
Références
[i] Chapman, Michael et Zahn-Wexler, Carolyn. « Young Children’s Compliance and Noncompliance to Parental Discipline in a Natural Setting ». International Journal of Behavioral Development 5 (982) : p. 90.
[ii] Hoffman, Martin. (1970) « Moral Development ». Dans Carmichael’s Manual of Child Psychology, 3e édition, volume 2, édité par Paul H. Mussen. New York : Wiley.