Les gens se tournent souvent vers la thérapie lorsqu’ils se rendent compte qu’ils ne sont plus en mesure d’apporter leur soutien aux personnes dans le besoin. Elles se posent des questions telles que :
- « Je n’ai pas ressenti de satisfaction ou de soulagement depuis si longtemps. Pourquoi tout m’ennuie-t-il en ce moment ? »
- « Je veux être émotionnellement disponible et fort, mais je m’efface dès qu’une situation ou une conversation difficile est sur le point d’être abordée. Suis-je simplement paresseux ? »
- « Je ne me souviens pas de la dernière fois où je me suis amusé sans culpabilité avec mes amis et mes proches. Pourquoi tout ce que j’appréciais auparavant me semble-t-il être un dur labeur ces derniers temps ? »
Ces questions représentent le son d’une personne qui fonctionne avec une tasse vide. Le monde de la santé mentale appelle ce problème l’usure de la compassion. Fréquente chez les professionnels tels que les thérapeutes, les infirmières et les vétérinaires, la fatigue de compassion sévit également, mais est moins susceptible d’être diagnostiquée, chez les aidants naturels.
L’une des plaintes récurrentes des personnes souffrant de fatigue compassionnelle est qu’elles n’en prennent conscience qu’une fois qu’elles l’ont vécue. Si vous aidez actuellement un proche à traverser une période difficile ou si vous exercez une profession qui implique des soins continus et délicats, tenez compte de ces conseils :
1. Donnez un nom à vos sentiments.
Si l’usure de la compassion peut sembler inévitable, il existe des moyens de la prévenir, le principal étant de s’informer à son sujet et d’en vérifier régulièrement les signes. Cela est particulièrement important pour toute personne dont la profession exige une résistance émotionnelle extraordinaire.
Le déclin de ce que l’on appelle la satisfaction de la compassion est un signe flagrant que l’on se dirige peut-être vers un état de fatigue compassionnelle. Selon un article, la fatigue compassionnelle entraîne « une diminution de l’attention, des sentiments et des actes de compassion », remplacés par « un détachement impassible ».
Cela peut conduire à un isolement social et à un manque de soins personnels, ainsi qu’à une pléthore d’émotions négatives telles que le mépris de soi, la colère, l’agacement et l’amertume.
Il est nécessaire de continuer à s’examiner pour détecter ces signes afin de pouvoir les signaler lorsque la situation devient incontrôlable. Si l’on ne connaît pas les signes ou le concept de l’usure de compassion, cela peut conduire à des problèmes de santé mentale plus importants. N’oubliez jamais : Lorsqu’un problème a une étiquette et une définition, il peut sembler plus facile à gérer et donc réduire les sentiments de panique et d’accablement.
2. Demander de l’aide.
Les personnes qui apportent leur aide sont presque toujours celles qui hésitent le plus à la demander. Heureusement, un certain nombre d’interventions se sont révélées extrêmement efficaces pour lutter contre la fatigue de compassion. Si de petits changements dans le mode de vie, tels que la méditation, une alimentation équilibrée et un programme d’exercice régulier, sont excellents pour la prévention, une aide extérieure peut s’avérer nécessaire lorsque le réservoir de compassion d’une personne s’épuise de manière alarmante.
Un article publié dans le Journal of Health Service Psychology propose deux modalités de traitement éprouvées de la fatigue compassionnelle :
- Thérapiecognitivo-comportementale. Le fait d’être exposé à une souffrance chronique peut également affecter vos schémas de pensée. Apprendre à reconnaître les lacunes actuelles en matière de soins personnels et de fixation de limites grâce à la TCC peut être utile à une personne souffrant d’usure de compassion.
- Thérapie d’acceptation et d’engagement. Cette technique thérapeutique peut être un excellent outil pour renforcer la résilience. Une fois qu’une personne a identifié ses problèmes, elle peut suivre la thérapie d’acceptation et d’engagement pour développer des compétences avancées en matière d’autosoins et de résolution de problèmes.
Conclusion
La sagesse élémentaire qui consiste à mettre son propre masque à oxygène avant d’essayer d’aider la personne à côté de soi s’applique dans le cas d’une prestation de soins prolongée et de l’usure de la compassion. On ne peut servir autrui avec une tasse vide.