Vos préoccupations ne sont pas entendues ? Essayez ces 5 outils

Source: Mocker/Fotosearch
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J’ai récemment reçu un courriel d’une lectrice qui me demandait comment faire entendre son inquiétude à son thérapeute.

De Janice :

Comment puis-je obtenir de notre thérapeute qu’il aborde les manières humiliantes de mon mari ? Je sais que je ne le dis pas très directement, mais lorsque je me plains du fait qu’il ne tient pas compte de mes sentiments, j’aimerais que le problème soit abordé.

J’ai répondu en suggérant à l’auteur d’utiliser les techniques d’entretien de réparation que j’explique au chapitre 4 de mon livre et cahier d’exercices Le pouvoir des deux , ainsi que sur mon site web.

Le même jour, j’ai reçu une deuxième question similaire, toujours sur la manière de se faire entendre.

De Peter :

Ma femme fait des choses totalement inacceptables pour moi, comme dire des choses méchantes sur moi à d’autres personnes lorsque nous sommes en société, mais lorsque je m’en plains, elle m’ignore ou se met sur la défensive. Je suis très déprimé de ne pas pouvoir la faire changer.

Deux questions similaires d’affilée m’ont fait penser que de nombreuses personnes devaient partager cette préoccupation, et j’ai donc décidé qu’il valait mieux écrire un billet sur le sujet.

Voici donc une courte liste d’outils qui vous permettront d’augmenter vos chances de faire entendre vos préoccupations. Chaque outil est exprimé sous la forme d’un court mantra afin d’en faciliter la mémorisation.

Première ouverture d’oreille :

Préparez un sandwich « bonne nouvelle, mauvaise nouvelle, bonne nouvelle ».

Les commentaires positifs vous invitent tous deux à vous détendre. Lorsqu’une personne commence par offrir une pépite de positivité (appréciation, affection ou gratitude), l’énergie positive qu’elle émet met l’autre à l’aise. Plus les auditeurs sont détendus, plus leurs oreilles s’ouvrent aux préoccupations des autres.

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Remarque : la transition entre les deux premières parties du sandwich se fait avec et, et non avec mais: Voici la bonne nouvelle, et en même temps, la mauvaise nouvelle, et aussi d’autres bonnes nouvelles. Nous reviendrons bientôt sur ce conseil.

Janice (à son thérapeute de couple) :

Bonne nouvelle: j’apprécie la façon dont vous nous aidez à mieux nous comprendre.

Mauvaise nouvelle: En même temps, je perds confiance dans la thérapie lorsque mon mari me parle d’une manière humiliante et que vous ne lui dites pas ce qu’il en pense.

Bonne nouvelle: j’espère qu’avec votre aide, il pourra entendre à quel point cela me dérange quand il me parle de cette façon.

Peter :

Bonne nouvelle: j’ai été très heureux que tu viennes avec moi voir le match de football de notre fils hier. C’était très important pour lui et j’ai eu beaucoup de plaisir à le regarder avec toi.

Mauvaise nouvelle: En même temps, je me suis sentie humiliée lorsque tu as dit à nos amis Sandra et Tom que je n’étais pas une si bonne cuisinière.

Bonne nouvelle: à l’avenir, si vous acceptiez de ne dire que des choses positives, ou rien du tout, sur moi à d’autres personnes, je me sentirais beaucoup plus en sécurité lorsque j’irais dans des endroits avec vous. Je vous en serais très reconnaissant.

Deuxième ouverture de l’oreille :

Utilisez la combinaison  » lorsque vous » et « j’ai ressenti  » : « Quand tu____, je me suis senti____ ».

L’expression « lorsque vous » précise l’incident spécifique qui vous a posé problème.

L’expression « J’ai ressenti (ou je ressens) » suscite alors la compassion au lieu de la défensive.

Janice :

« Lors de notre dernière séance de thérapie, lorsque vous avez laissé mon mari me parler sur un ton désobligeant, je me suis sentie sans protection. J’ai ressenti la même chose que lorsque j’étais enfant, lorsque mes frères aînés me harcelaient et que mes parents n’en tenaient pas compte ».

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Peter :

« L’autre jour, au match de foot de Jimmy, quand tu as dit à Sandra que j’étais une mauvaise cuisinière, je me suis sentie humiliée.

Un conseil important : évitez de compléter Je me suis senti ___ par un mot de colère, par exemple, agacé, énervé, fou, en colère, etc. La colère invite à la défensive. Utilisez plutôt des mots qui expriment la vulnérabilité, comme triste, blessé ou bouleversé. Ces mots peuvent rester fidèles à ce que vous avez ressenti, tout en invitant à la compassion plutôt qu’à la défensive.

Ouverture d’oreille #3 :

Formulez des demandes, pas des plaintes.

Une demande peut être formulée de manière très positive. Elle demande de l’aide et la plupart des gens veulent être utiles. Les plaintes, en revanche, envoient de l’énergie négative. Parce qu’elles semblent menaçantes, elles invitent à la défensive et à la contre-attaque.

Notez qu’unedemande implique que vous posez une question. Les bonnes questions commencent généralement par « quoi » ou « comment ».

Dans les exemples suivants, pouvez-vous entendre la différence d’efficacité potentielle ? La positivité est généralement récompensée par la réactivité.

Janice, au thérapeute :

Plainte : « Vous ne me protégez pas lorsque mon mari me parle sur un ton dégradant ».

Demande: « Cela m’aiderait beaucoup si vous pouviez dire quelque chose à mon mari lorsqu’il me parle de manière humiliante. Que diriez-vous d’attirer l’attention sur le ton de sa voix lorsqu’il se montre méprisant ou sarcastique ? »

Peter :

Plainte: « Vous m’avez critiqué devant nos amis. Ce n’était pas du tout gentil et cela m’a vraiment blessé ».

Demande: « Je suis généralement ouvert à vos commentaires. En même temps, je suis très sensible aux critiques devant les autres. Que dirais-tu si nous adoptions tous les deux, entre amis, une règle interdisant les commentaires négatifs sur l’autre ? Cela me plairait beaucoup. Qu’en penses-tu ? »

Conseil : Remarquez que Pierre a bien suivi la règle de base de la communication coopérative : Parler de soi en utilisant des messages « je » ou poser des questions sur l’autre. Ne vous plaignez pas et ne critiquez pas avec les messages « tu ».

Ouverture d’oreille n°4 :

Accepter, puis ajouter, c’est-à-dire : « Oui, _____, et en même temps _____. »

Lorsque vous dites « J’ai un problème que j’aimerais t’expliquer » et que votre proche ignore ce que vous dites, n’est pas d’accord ou réagit avec dédain – « Oh, tu te plains toujours » -, que pouvez-vous faire ?

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Utilisez le mantra« Acceptez, puis ajoutez ».

Se mettre d’accord: Pour commencer à vous mettre d’accord, vous devez écouter attentivement avec votre bonne oreille, l’oreille qui sait écouter pour trouver quelque chose avec lequel vous pouvez être d’accord.

Exprimez ensuite cet accord en commençant par le mot « oui« , suivi de précisions sur ce qui vous semble logique dans ce qui a été dit.

Plus vous développerez ce avec quoi vous êtes d’accord ou ce qui vous semble logique dans ce que vous avez entendu, plus l’autre sera détendu et ouvert lorsque vous ajouterez votre point de vue.

Ensuite, après vous être assuré que votre partenaire se sent pleinement écouté, c’est le moment d’ajouter votre point de vue.

Attention : Attention à ne pas défaire votre bon travail avec but. Commencer par mais devant l’une ou l’autre moitié d’une séquence d’accord et d’ajout annulera l’accord que vous vous êtes efforcé d’établir avec tant de diligence.

Mais, comme une gomme géante, efface ce qui a été dit auparavant. But signifie soustraction. Pour préciser que vous allez ajouter votre point de vue, tout en gardant ce qui a été dit précédemment sur la table afin que ce que vous dites tous les deux soit important, élargissez et à et en même temps.

Janice :

« Oui, je reconnais que mon mari a tendance à se braquer lorsque quelqu’un essaie de l’interrompre pendant qu’il parle ou de lui donner des commentaires négatifs sur ce qu’il a dit ou fait. En même temps, si vous ne l’aidez pas à entendre le mépris dans sa voix lorsqu’il me parle, cette thérapie ne changera probablement rien. »

Pierre

« Oui, je reconnais que je me suis beaucoup plaint dans le passé. Je reconnais que mes plaintes ont été dérangeantes pour vous et inefficaces pour moi aussi. En même temps, je tiens à t’expliquer que je ne veux pas que nous parlions mal l’un de l’autre devant d’autres personnes. Le fait de dire des choses négatives sur l’autre nous donne une mauvaise image à tous les deux. Cela vous donne l’air méchant et antipathique, et en même temps, cela me fait de la peine ».

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Ouvrez l’oreille #5 :

Offrir un combo complet

Combinez toutes les techniques pour maximiser vos chances de réussite :

  • Commencez et terminez par la positivité.
  • Expliquez votre inquiétude endisant « quand tu _____, je me sens _____ ».
  • N’exprimez que des demandes, pas de plaintes.
  • Si les autres ne semblent pas entendre vos préoccupations, exprimez votre compréhension de leurs préoccupations avant de réaffirmer les vôtres.

Un mot d’avertissement sur la manière d’acquérir ces compétences.

Ces outils destinés à aider les autres à entendre vos préoccupations peuvent s’avérer utiles dans tous les types de relations, à la maison et au travail. Toutefois, la consolidation de nouvelles habitudes verbales peut nécessiter une étude et une pratique sérieuses. L’apprentissage ne se limite pas à la compréhension. Il faut construire de nouvelles habitudes. Hélas, rendre ces nouvelles compétences automatiques peut s’avérer aussi difficile que d’apprendre à parler une nouvelle langue.

Lisez donc cet article plusieurs fois. Entraînez-vous souvent à haute voix. Les répétitions sont importantes. Vous pouvez également consulter les options d’apprentissage que je mentionne au début de l’article.

Les changements ne se produisent pas d’eux-mêmes. L’acquisition de nouvelles compétences en matière de communication dans une relation exige de la pratique, de l’étude et encore de la pratique, mais les résultats peuvent en valoir la peine. Allez-y !