Emma, rédactrice senior dans une agence de publicité réputée, s’est retrouvée dans une situation délicate lorsqu’un ancien collègue l’a appelée pour lui demander une lettre de recommandation.
Cette collègue était assez impopulaire au bureau et était connue pour ses crises de colère lorsque les choses n’allaient pas dans son sens. Comment rédiger, en toute conscience, une lettre de recommandation pour une personne que vous n’approuvez pas ?
Dire « non » est une compétence qui fait défaut à de nombreuses personnes. Pourtant, il s’agit d’une aptitude à la vie quotidienne qui vous aide à minimiser le stress et à rester productif.
Les gens sont souvent angoissés à l’idée de dire « non » aux autres et ils sont poussés à faire des choses qu’ils n’ont pas vraiment envie de faire. En réalité, dire NON n’est pas si difficile. Lorsque vous dites « non » avec assurance et clarté, vous avez plus de chances de gagner le respect que de le perdre.
Il n’y a jamais d’obligation de donner une référence à quelqu’un.
Il existe des moyens de décliner poliment et diplomatiquement la demande sans offenser la personne qui vous l’a adressée. L’astuce consiste à le faire sans que votre refus soit perçu comme une critique personnelle ou un rejet professionnel.
Vous pouvez invoquer trois excuses valables :
Quand on ne connaît pas bien la personne…
Les meilleures recommandations proviennent de personnes qui apprécient votre personnalité et vos compétences professionnelles. Il n’est dans l’intérêt de personne de recommander quelqu’un dont vous ne pouvez pas parler en toute sincérité ou que vous ne connaissez pas intimement.
Vous pouvez décliner la demande en prétextant « Je ne vous connais pas assez bien ». En d’autres termes :
« J’ai reçu hier votre demande de lettre de recommandation et je suis flatté que vous me demandiez une recommandation. Les lettres de recommandation ont le plus de poids lorsqu’elles émanent de collègues qui connaissent vos compétences professionnelles. Étant donné que je travaille dans une section totalement différente de l’entreprise, je ne peux guère parler avec autorité de vos capacités professionnelles. J’espère que vous comprendrez mon refus ».
Si la personne insiste pour poursuivre l’affaire, expliquez-lui que vous ne vous sentez tout simplement pas à l’aise pour rédiger la recommandation, car votre intégrité et votre image de marque professionnelle sont en jeu à chaque fois que vous faites une recommandation.
Utilisez le « je » plutôt que le « tu » – « J’ai l’impression de ne pas vous connaître suffisamment » plutôt que « Vous ne m’avez pas fait bonne impression ».
Lorsque vous ne pouvez pas fournir de commentaires élogieux…
Si vous connaissez très bien la personne, comme dans le cas d’Emma, et que vous n’avez rien de positif à recommander, il est préférable de se retirer de la situation au plus tôt.
Certaines personnes donnent des références négatives sans tenir compte de l’impact que cela aura sur l’individu, professionnellement ou psychologiquement. Il vaut mieux ne pas donner de recommandation du tout que d’en donner une vague ou une négative.
C’est une chose de refuser de soutenir quelqu’un, mais c’est une tactique en dessous de la ceinture que de dire oui et de mettre en péril son avenir. Vous pouvez envisager de leur dire :
« Je suis honoré que vous m’ayez accordé votre confiance pour une tâche aussi importante et que vous m’ayez choisi pour rédiger une lettre de recommandation à votre intention. Malheureusement, je dois décliner votre demande car je pense qu’il serait plus utile pour vous de choisir un autre collègue dont l’approbation vous serait vraiment bénéfique. »
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Lorsque vous avez des choses bien plus importantes à faire…
Lorsque vous vous concentrez sur la réalisation d’un objectif, la fin d’un projet et le retour à la maison à l’heure, chaque tâche supplémentaire que vous entreprenez perturbe votre gestion du temps, diminue votre efficacité et perturbe votre productivité.
Vous n’avez certainement pas le temps de rédiger des lettres de recommandation pour chaque Tom, Dick et Harry. Les gens nous demandent du temps tous les jours. Nous finirons par nous sentir épuisés et grincheux si nous donnons notre temps à tous ceux qui nous le demandent.
Suivez le conseil de Steve Jobs lorsqu’il dit que « l’innovation consiste à dire « non » à 1 000 choses »[1].
Crédit photo : Flaticon via flaticon.com