Un enfant qualifié de « timide » peut avoir des difficultés à s’exprimer à l’école, à parler avec des adultes qui ne lui sont pas familiers et même à se faire des amis parmi ses camarades. Ces comportements semblent être caractéristiques de la timidité ordinaire. Mais comment savoir si un enfant est plus que timide, si son incapacité à communiquer avec les autres devient si extrême qu’elle interfère avec son fonctionnement dans la vie quotidienne ?
L’anxiété sociale – un trouble psychiatrique officiellement reconnu – peut ressembler beaucoup à la timidité, et il peut être difficile de savoir quand un enfant est plus que timide et a besoin de l’aide d’un professionnel de la santé mentale. Le Manuel diagnostique et statistique de l’American Psychiatric Association (APA), utilisé par les professionnels de la santé mentale, stipule que les symptômes de l’anxiété sociale doivent être présents pendant six mois ou plus pour qu’un diagnostic puisse être posé.
Les 10 signes indiquant qu’un enfant peut souffrir d’anxiété plutôt que de simple timidité concernent non seulement les symptômes, mais aussi leur intensité et leur tendance à interrompre le fonctionnement normal de l’enfant.
1. La peur de l’embarras
Une personne souffrant d’anxiété sociale éprouve une véritable peur lorsqu’elle est confrontée à une situation sociale. Elle peut craindre que les autres la considèrent d’un œil critique et qu’elle se mette dans l’embarras devant les autres. Se trouver dans une situation sociale peut donner l’impression d’être exposé ou de jouer un rôle.
2. Intensité de la peur
La peur des situations sociales peut frapper durement une personne anxieuse : elle peut ressentir des symptômes physiques tels que l’accélération du rythme cardiaque, la sécheresse de la bouche, la transpiration des paumes, les tremblements et la voix tremblante. L’esprit et le corps sont intimement liés lorsqu’il s’agit d’anxiété.
3. Anxiété ou crises de panique
Les sentiments de peur de la personne anxieuse face à une situation sociale peuvent s’intensifier au point de provoquer une crise d’angoisse ou une attaque de panique. Ce type de crise peut être effrayant. Elles peuvent s’accompagner de symptômes physiques intenses tels que des palpitations cardiaques, des douleurs thoraciques, un essoufflement et des nausées. De nombreuses personnes souffrant d’une crise de panique ont l’impression d’avoir une crise cardiaque.
4. Conscience que la peur est disproportionnée par rapport à l’élément déclencheur
L’enfant anxieux peut être parfaitement conscient du caractère irrationnel des sentiments de peur qu’il éprouve à l’idée de se rendre à un événement social tel qu’une fête d’anniversaire, mais il est néanmoins incapable de les contrôler.
5. Éviter les situations qui provoquent la peur
Les enfants souffrant d’une anxiété sociale extrême évitent souvent les situations qui leur font peur. L’école est souvent un cadre qui suscite des craintes chez l’enfant anxieux, car elle exige de lui qu’il soit performant et qu’il s’engage avec les autres à un niveau qui peut lui sembler insurmontable.
6. Interférence avec la vie normale
Pour les enfants, aller à l’école fait partie de la vie quotidienne. Si une anxiété sévère empêche un enfant d’aller à l’école, il n’est pas en mesure d’accéder à l’éducation ou d’avoir des relations sociales avec ses pairs, deux aspects importants d’une vie dite « normale ».
7. Retrait des activités sociales
En plus de manquer l’école, le fait d’éviter d’autres activités sociales typiques de l’enfance, telles que les fêtes, les rendez-vous de jeux et les activités extrascolaires comme les clubs et les sports, peut faire en sorte que l’enfant anxieux se sente seul et frustré par son incapacité à entrer en contact avec les autres.
8. Six mois ou plus de symptômes
Pour que l’anxiété sociale soit diagnostiquée, les symptômes doivent être présents et avoir perturbé le fonctionnement de l’enfant pendant au moins six mois. Cette période montre que l’anxiété est davantage liée à la façon dont l’enfant est « câblé » qu’à la volonté d’éviter certaines situations inconfortables. L’anxiété est plus envahissante et persistante que les accès temporaires d’insécurité ou de timidité.
9. Aucune autre raison médicale n’explique les craintes et l’évitement.
Un médecin pourrait exclure l’impact sur le comportement de l’enfant des médicaments qu’il prend ou de toute autre maladie concomitante.
10. Votre instinct vous dit que c’est plus qu’une simple timidité
Les personnes les plus proches d’un enfant anxieux sont celles qui le connaissent le mieux, et leur intuition peut leur indiquer, bien avant que les symptômes ne deviennent intenses et débilitants, que l’enfant est atteint d’un trouble plus intense et plus envahissant que la timidité. Faites confiance à votre intuition. Si votre enfant semble être empêché de s’engager avec succès dans le monde, consultez votre pédiatre.
Votre vie est-elle équilibrée ?
Évaluez l’équilibre de votre vie à l’aide de notre auto-évaluation Temps/Vie et obtenez gratuitement un rapport personnalisé.
Vous découvrirez vos points forts en matière de gestion du temps, vous découvrirez des opportunités cachées et vous façonnerez votre vie comme vous l’entendez.
Crédit photo : AngelsWings via imcreator.com